Le dernier amour de Janáček

En 1917, le compositeur tchèque Leoš Janáček rencontre Kamila Stösslova, jeune muse inaccessible qui devient l’objet d’une passion tardive et la source vive de ses dernières oeuvres. Près d’un siècle plus tard, Joseph Bonneville, biographe français de Janáček, est à son tour bouleversé par une rencontre improbable avec une jeune femme, Clélia, alors qu’il écrit sur les dernières années du compositeur. Le roman entrelace les amours de Janáček, étouffées par la société tchèque de son temps, et celles de Joseph, quadragénaire dont le couple vacille. Deux époques, deux hommes, un même vertige amoureux. Avec ce roman construit en miroir, à quatre-vingts ans de distance, Alain André — fondateur d’Aleph-Écriture, la première école d’écriture en France — interroge avec finesse ce que signifie aimer quand le corps vieillit et que le coeur s’élance encore. Il questionne aussi la façon dont ces amours sont reçues : qu’en est-il des différences d’âge et de l’émancipation de la femme ?