Des maquis d’Auvergne à… L’épuration dans le Puy-de-Dôme (1943 – 1946)

Des Maquis d’Auvergne à… L’Épuration dans le Puy-de-Dôme accumule révélations et informations inédites, est le résultat d’un important travail de collectage, de recoupement, de vérification et de synthèse. C’est le quatrième ouvrage que publie Michelle Serre. Originaire de Saint-Sauves (63), près de La Bourboule, l’auteure est titulaire d’un DEA de psychologie sociale obtenu à l’université de Clermont-Ferrand. Désormais à la retraite, après avoir exercé la profession de maître formateur à l’École Normale d’Instituteur du Puy-de-Dôme, puis à l’IUFM d’Auvergne, elle consacre une partie de son temps à des recherches historiques. Depuis plusieurs années, peut-être parce que son père était impliqué dans la Résistance, elle s’intéresse activement à la période de l’occupation et à ses répercussions en Auvergne. Avec ce nouveau livre, Michelle Serre a choisi d’évoquer l’Épuration. Ce qui inclut les exécutions sommaires antérieures à la Libération, ainsi que le fonctionnement et les décisions de la justice d’exception mise en place dès l’automne 1944 en Auvergne. Ce travail d’investigation ne porte cependant que sur le Puy-de-Dôme. Il faut dire que le département a payé un lourd tribut en morts et en déportés, d’abord parce que les maquis d’Auvergne étaient les plus importants de France en effectifs, ensuite parce que le gouvernement de Vichy siégeait à proximité. D’où une épuration extrajudiciaire et judiciaire à la mesure de cette répression, avec au bas mot quelque 250 exécutions. Des informations restées longtemps dans l’ombre, enfin regroupées dans un même livre. Un travail dont la pertinence est accrue par le fait que, depuis fin 2015, il est désormais possible de consulter librement les archives de la police judiciaire et des tribunaux militaires concernant cette période.