La flamme de l'être

Le père de la psychologie humaniste, Abraham Maslov, a dit en son temps que les personnes qui ont atteint un très haut degré d’autoréalisation peuvent tellement nous apprendre qu’elles apparaissent comme une race humaine à part. Sans prétention aucune, ceux qui livrent ici les récits de leur accomplissement de soi, nous disent qu’au contraire, chacun de nous a le potentiel de vivre cette vie que l’on rêve, à condition de risquer un lâcher-prise et de s’ouvrir à la surprise. La nature, ayant horreur du vide, offrira toujours une nouvelle perspective, pour peu qu’on sache garder confiance et accorder une attention joyeuse à chaque instant vécu. C’est même le point cardinal et le premier thème de ce livre : un événement fondateur, parfois violent ou douloureux, qui nous entraîne sur le chemin d’une transformation psychique et spirituelle, sans retour en arrière possible. Si ce que nous ignorons de nous-mêmes est tout aussi important que ce que nous savons déjà, la question à se poser ne serait pas « qu’ai-je envie de faire ? », mais bien « qu’ai-je envie d’être ? ». A l’heure du formidable essor de la spiritualité laïque, en-deçà ou au-delà du religieux, les auteurs de La flamme de l’être accompagnent le lecteur dans la découverte d’une vérité - cyniquement contestée, sinon moquée - sur la dimension sacrée de la nature humaine. Pourtant reconnaitre et célébrer homo spiritualis reviendrait autant à insuffler un sens à l’être qu’à l’être-ensemble, donnant par là même un espoir en notre avenir commun.