BLACK LABEL
par KATHLEEN GYSSELS
Crédits & contributions
Prix TTC
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En 1956, le « troisième homme de la négritude » publie son troisième recueil de poésie, Black Label . Dans cette oeuvre, qui retint peu l'attention des critiques, Le Guyanais se montre particulièrement élusif tout en reprenant la thématique qui lui tient à coeur. Anti-clérical et anti-bourgeois, pacifiste et anti-assimilationniste, Damas s'y révèle aussi comme un poète hypersensible, livré à de crises profondes liées à son existence nègre et son expérience d'un Antillo-guyanais toujours en exil. Entre amour et dépression, engagement politique et danses afro-cubaines, la poétrie métissée de Damas s'imprègne du jazz et du blues pour raconter les déboires d'un être complexe, laminé par des souvenirs d'enfance et, pourtant, toujours prêt à l'exaltation. Tenant compte du contexte socio-culturel de l'époque où il paraît, le recueil de Damas est ici analysé à l'aune des affiliations esthétiques et éthiques du poète proche, entre autres, de Richard Wright, Langston Hughes et Claude Mc Kay, mais aussi d'Apollinaire, Ghérasim Luca ou Robert Desnos. À l'heure où Christiane Taubira scande devant l'Assemblée cet oublié de la littérature francophone, il convient de relire sa poésie qui transgresse toutes les lignes/frontières (ethniques, sociales, linguistiques et genrées).
