L'IDÉOLOGIE DU GLAIVE
Préhistoire de la chevalerie
Crédits & contributions
- ÉditeurDROZ
- Parution09 février 2010
- CollectionTITRE COURANT
Prix TTC
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Jean Flori nous livre ici une histoire de l’idéologie guerrière de Saint Augustin aux prémices de la chevalerie médiévale et aborde la relation de l’Eglise avec la guerre au cours de ces siècles, au travers notamment de l’évolution du sens du mot « miles ». Augustin, déjà, distingue parmi les combats et conçoit l’idée de guerre juste. Ceux qui la mènent, et qui sont milites, peuvent donc être rassurés sur leur sort éternel?: Dieu n’est pas hostile aux soldats, lorsqu’ils se mettent au service du bien. Les doutes persistent cependant, et il faut souvent vaincre ces inquiétudes, montrer que l’on peut être en même temps un bon chrétien et un bon miles. Les guerres menées par ou pour les papes y contribuèrent. La valorisation de la guerre, lorsqu’elle est «?juste?», voire «?sainte?», n’entraîna pas aussitôt une grande promotion de la condition guerrière. Les milites demeurent encore, par leur métier, entachés d’une certaine faute, tachés du sang répandu, même pour une juste cause. Les entreprises des papes contre leurs voisins, pour libérer le jeune état pontifical des menaces lombardes, sarrasines, normandes, les expéditions de la Reconquista espagnole, plus tard les croisades conduisirent à une plus grande valorisation de la militia. Les milites sortent de l’ombre. La militia naît. L’essorde la chevalerie va commencer. Le manteau idéologique, lentement tissé pour d’autres, va pouvoir l’habiller.
