Platon, Hippias majeur
Crédits & contributions
- ÉditeurELLIPSES
- Parution15 avril 2004
- CollectionPhilo-textes
Prix TTC
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Socrate demande à Hippias le sophiste de l'aider à répondre à la question qu'un homme lui a posée et qui l'a beaucoup embarrassé : « qu'est-ce que le beau ? » Hippias entend la question à sa manière : Hippias — Celui qui interroge n'a-t-il que cette information à obtenir, « qu'est-ce qui est beau ? » Socrate — Il ne me semble pas qu'il demande cela, mais que sa question est « qu'est-ce que le beau ? ». Hippias — Et en quoi cette question-ci diffère-t-elle de celle-là ? Quelle est donc la différence entre ce qui est beau et ce qu'est le beau ? Si on avait posé la question à Zeuxis au moment où il s'apprêtait à peindre le portrait d'Hélène en prenant pour modèle les belles vierges de Crotone, il aurait pu répondre qu'elles sont ensemble la beauté qu'il recherche et que chacune a de la beauté. Quand Raphaël se prenait pour Zeuxis, il disait préférer recourir à l'idée du beau qu'il en avait en l'esprit. Toute la question est là : ou le beau s'incarne en ce qui est beau ou le beau s'en abstrait. Comment comprendre que Platon en fasse une Forme distincte de ce qui est beau et une essence qui y est présente ? Qu'elle ne soit ni une idée générale, ni un idéal ?
