Lettres écrites du donjon de Vincennes
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La vie sentimentale de Mirabeau fut une suite de séductions, de poursuites, d'emprisonnements, de retrouvailles et de ruptures digne d'un roman picaresque. Sophie est mariée au vieux marquis de Monnier quand, en 1775, elle est séduite par Mirabeau emprisonné à Pontarlier à la demande de son père. Il l'enlève, l'emmène en Hollande où ils passent quelques mois avant que leurs familles respectives n'exigent leur extradition. En juillet 1777, la jeune femme, enceinte, est jetée dans un couvent ; le jeune homme est conduit au donjon de Vincennes. Mirabeau quittera sa prison trois ans plus tard, amoureux d'une autre femme. Les lettres que nous publions couvrent la première année de la correspondance de Mirabeau en prison : la première est adressée au préfet de police, M. Lenoir ; la dernière, datée de juin 1778, est une supplique au roi. Elles restituent admirablement la vivacité d'esprit et de plume de Mirabeau, le soin qu'il prend à clamer son innocence, à convaincre tous ceux auxquels il peut s'adresser de l'injustice de son sort. En toutes circonstances, en vrai fils des Lumières, Mirabeau raisonne. Les ouvrages qu'il écrira en prison sont en gestation dans cette correspondance où le futur orateur affûte ses arguments, fait ses gammes d'éloquence — pour l'amour de Sophie.
