Clélie - Cinquième et dernière partie 1660

Devenue le roman des années Fouquet, et à ce titre engagée dans des conflits et des polémiques où s'affrontent fidèles et ennemis du Surintendant, la cinquième et dernière partie de Clélie, qui marque l'abandon par Madeleine de Scudéry du grand roman héroïque, se distingue à la fois par un certain scepticisme et par une volonté de plaisir et de liberté. Tandis que les devisants, quelques mois avant la fête qui amènera la chute de Nicolas Fouquet, en décrivant minutieusement les beautés réelles ou projetées du château de Vaux le Vicomte, font la promotion des artistes qui, comme Le Vau et surtout Le Brun, seront appelés à célébrer la gloire de Louis XIV, Plotine, persuadée que le temps rend naturelle et donc inévitable l'inconstance masculine, renonce au mariage et même à l'amour, et refusant toute forme de tragique, définit une préciosité enjouée qui cherche le repos et la gloire dans le divertissement.