"Un vent de fronde s'est levé ce matin" - poésies diverses attribuées à Paul Scarron, 1610-1660

Grand spécialiste des mazarinades auxquelles il consacra plusieurs ouvrages fondamentaux, Hubert Carrier se penche une nouvelle fois sur la période confuse de la Fronde pour examiner au microscope une quinzaine de pièces satiriques et burlesques publiées entre 1649 et 1652, dont la célèbre « mazarinade » de Scarron. Il publie le texte de quelques-unes d’entre elles et, avec une rigueur exemplaire, recourant à toutes les subtilités de la critique externe et interne, s’efforce de les attribuer, d’une manière certaine ou probable, à l’auteur du Roman comique dont la verve s’est exacerbée à plusieurs reprises à l’encontre du cardinal Mazarin ; en dernière analyse, Hubert Carrier retire à Paul Scarron la paternité de cinq de ces poésies qui ont pour titre : La Berne mazarine, Les Œufs rouges, La Débauche de quatre monopoleurs, Le Cœur des Princes et La Calotte de Mazarin renversée.