Le crachat beautés, techniques et bizarreries des mollards, glaviots et autres gluaux
par Martin Monestier
Crédits & contributions
- ÉditeurCHERCHE MIDI
- Parution10 mars 2005
- CollectionDocuments
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Le crachat fait un retour irrésistible dans le monde occidental. Près de 60 % des jeunes générations crachent. Population à laquelle il convient d'ajouter les phtisiques, les emphysémateux, les tuberculeux, les fumeurs, les sportifs et beaucoup d'autres déficients de la tuyauterie respiratoire. Il n'existait à ce jour aucun texte sociologique, ethnographique ou d'une autre science sociale propre à disséquer ce comportement individuel aux racines culturelles profondes et qui matérialise toute la gamme des passions humaines, l'angoisse, la rébellion, l'agressivité, mais aussi l'imaginaire érotique, la satisfaction, la préparation à l'effort, une preuve de sincérité, etc. Qu'est-ce que cracher, sinon l'art de lancer des projectiles ? On en référence de nombreux types qui se différencient par leur formation, leur consistance, leur couleur, leur volume, leur poids, leur forme, leur vitesse d'expulsion, leur écrasement, etc. Les cracheurs eux-mêmes entrent dans des catégories très distinctes : les " négligents ", les " obsessionnels ", les " convaincus ", les " automatiques ", les " saisonniers ", etc. Certains analystes donnent le crachat comme la conséquence d'une éducation douteuse. D'autres comme une réaction aux progrès techniques. Pour la première fois, une étude dégagée de tout a priori religieux ou philosophique répond à l'ensemble des questions afférentes à cette phénoménologie récurrente. Pourquoi, par exemple, un footballeur glaviotte-t-il quatre fois moins qu'un ouvrier du bâtiment et onze fois plus qu'un notaire ?
