Duras ou les fantômes d'Anne-Marie Stretter
par Sylvie Thorel
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Anne-Marie Stretter fait son entrée officielle dans l’oeuvre de Duras en franchissant le seuil du casino de T. Beach, où se donne le bal : l’heure du Ravissement de Lol V. Stein a sonné. Elle disparaît secrètement, entre les vagues du Gange, à la fin du Vice-consul mais un autre récit, L’Amour, et trois films ( La Femme du Gange, India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert ) bâtissent sa légende et convoquent ses fantômes. En réalité l’ombre d’Anne-Marie Stretter se profilait dès les premiers récits de la romancière et on l’aperçoit encore, reconnaissable à sa robe rouge, dans le dernier d’entre eux, L’Amant de la Chine du Nord. En Anne-Marie Stretter, qui forme le chiffre de l’écriture de Duras, se concentre l’enjeu d’une oeuvre déterminée par la nécessité de réinventer la littérature « après Auschwitz », en explorant ses confins jusqu’au cinéma, cet art d’appeler les fantômes.
