W. H. Auden : pertes et repères dans la cité
par Aurélien Saby
Crédits & contributions
- ÉditeurPU RENNES
- Parution03 juillet 2025
- CollectionUnivers anglophones
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Proposer une lecture de l'oeuvre de W.H. Auden (1907-1973) à travers la notion de cité dont il livre un examen historique, esthétique et stylistique, tel est le but du livre. Fasciné par les villes, Auden ne cesse de sonder divers modèles (Cité juste, Utopie, Cité de Dieu) pour renouveler sa création. Dès les années 1930, ses vers conçoivent la civitas comme une oeuvre d'art permettant d'élever l'homme au-dessus de la nature en suivant les aventures de personnages en quête de repères, perdus à Bruxelles, Berlin ou New York. Le poète voit s'ébranler les fondations de la cité avec la Grande Guerre avant d'assister à la montée du nazisme, et ses textes des années 1940 comptent parmi les premiers à tenter de dire la réalité des camps de concentration dans un monde sans significations. Aussi s'inscrit-il en faux contre les chantres de la ville moderne en dépeignant une cité désenchantée. Ses désillusions l'invitent toutefois à raviver le génie de la poésie : en temps de crise, seul le langage lui permet d'ériger des mondes secondaires heureux parce que les autres tentatives de fuite vers un ailleurs joyeux (fêtes publiques ou carnavals privés) mènent à des impasses.
