Portulan
par Alice Roland
Crédits & contributions
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Raconter des histoires. C'est la trame même de la vie et de la connaissance. C'est aussi tout le problème : en racontant autre chose que l'histoire de sa vie on trahit la parole des autres (celle qu'ils pourraient prendre si on ne parlait pas déjà à leur place) ou les faits eux-mêmes, en racontant sa vie on se condamne à être son propre témoin - autre forme de trahison. Alors, partir de ce qu'il y a avant les histoires : une langue, et la possibilité qu'elle offre de bricoler tout ce qu'on veut avec - et aussi tout ce qu'on ne veut pas. Inventer des règles pour que la langue fabrique elle-même les histoires. Et dans les interstices des règles nouvelles, chercher à glisser des amis, des aimés, à se glisser soi-même avec ses désirs et inquiétudes. Au croisement entre une individualité (plus ou moins illusoire) et la capacité infinie de la langue à dire n'importe quoi : c'est là qu'on cherchera des semblants d'histoires. Il y en a ici trente-trois.
