Choeur des contraires suivi de Langue du poème
par Michel L'Hostis
Crédits & contributions
- ÉditeurPETIT VEHICULE
- Parution01 août 2010
- CollectionCercle intime
Prix TTC
Indisponible
Arrêt définitif de commercialisation. Titre non commandable.
PRÉFACE J’aime le destin des jardins de banlieue rebelle au triomphe de l’hiver… Michel L’Hostis Michel L’Hostis est poète homme de choeur. Et c’est à voix haute qu’ il faut lire le mot [koer]. Le poète fait le point sur sa vie, sa nuit, son miroir étonné de le voir comme jamais apaisé, plein d’humour et d’attention. C’est un geste de peintre qui inaugure certain poème : « Elle serrait du printemps contre sa poitrine / Sa détresse lui souriait dans le chant des oiseaux / Mais son pas pressé criait dans son regard : « Pliez l’ étoffe des haines » C’est une oreille musicienne qui note ce court et beau poème : « Les graffitis des heures / Comblent les silences menaçants / Laissent l’ étole du temps / Draper le chant des bâtisses » Les pages de ce livre cristallisent une certaine aurore du vocabulaire, les traces d’un journal de vie (comme un usage interne à la Cadou) ou comment un poète vibre dans la fuite du temps et son impalpable mise en demeure de dire malgré tout. « Le printemps parle avec ses couleurs de la vulnérabilité du temps. » De vivre malgré tout, librement. Ce Choeur des contraires suivi de Langue du poème est un véritable récit poétique du mot. « Dans la page / L’encre et la lumière / Fredonnent les mots. » Les chimères de la poésie surveillent les nuits blanches du poète. Lire Michel L’Hostis, c’est devenir le passager d’une saison crépusculaire qui accouchera de la clarté. Voici donc un art poétique achevé qui sait dire le poème du style, le délicat regard que le poète pose lyriquement sur le réel et l’amour. Ainsi, « le printemps parle avec ses couleurs de la vulnérabilité du temps ». Ainsi, « quand les yeux des vieux brillent, on peut y lire des livres sacrés ». Ainsi, « là où la sagesse se lit le mieux, c’est dans les yeux de la mer ». Ainsi, « le chant […] éclaire le verbe ». Je vis un contentement fertile à lire et relire ceci : « Horizons attelés à la grande berge du temps / remettez cette musique qui fait frémir mes tympans / Ainsi que le vent qui berce le liseron / Sacrifiant un à un ses gestes imprudents. » On ne peut se décider à savoir si le poète est maître de son poème ou l’ inverse. Mais celui qui fixe sur la feuille de l’aube : « Sa chevelure rouge / Me crie / La révolte de la douceur.» mérite qu’on s’attarde longuement sur son chant. Car il dit la femme, l’amour et la poésie même. Et puis le poète donne comme un clin d’oeil complice quelques clés pratiques rêvant de nouvelles broderies pour rendre la nuit plus lyrique encore parce que « le poème parle de folie. » Luc Vidal
