M.-Th. AVON-SOLETTI, La Corse et Pascal Paoli

En cette année du tricentenaire de Pascal Paoli, il était essentiel de chasser cette mauvaise légende de Corses incultes et barbares qui vont chercher un peu partout une inspiration continentale et des idées étrangères à leur mentalité parce qu’ils sont incapables d’en forger par eux-mêmes une seule de valable. En cette année de l’anniversaire du général Pascal Paoli, né le 6 avril 1725, il était de notre devoir de rétablir la vérité, de refuser de collaborer avec ce mépris pour les Corses et de proclamer que ces communautés avaient gardé un esprit libre, s’étaient appuyées sur une doctrine solide même si elle n’était plus appliquée dans la plus grande partie de l’Europe, enfin, avaient prouvé leur capacité à construire un État et à mettre en pratique une Constitution. L’unité de la doctrine de droit naturel et de la mentalité insulaire forgée depuis des siècles dans cette île a su préserver alors sa population de l’absolutisme sous toutes ses formes.