TRAVERSE, DESSINS DE LAURENCE CATHALA

Dans cette collection, tous les recueils ont la particularité d’être suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, responsable littéraire des Éditions La passe du vent. L’ENTRETIEN (extrait) : Thierry Renard — Chère Fanny Gondran, pouvez-vous en quelques mots nous retracer votre parcours littéraire et humain… À une époque, vous avez abondamment publié et participé activement à des groupes constitués, pour défendre la cause féminine notamment, à des revues poétiques, vous vous êtes engagée, pleinement. Puis il y a eu une longue période de silence. D’interruption, même. Pourquoi ? Fanny Gondran — La vraie vie a pris les devants de la scène. Et j’ai dû assumer les problèmes de santé de l’un des miens. Thierry Renard — Il y a déjà quelques années — c’est fou comme le temps file vite — nous avons fait paraître un court recueil de vous, Depuis ces lieux épars. Un recueil mêlant prose et poésie, narration et fragments plus intimes… Ce livre marque-t-il votre « vrai » retour à la vie littéraire ? Fanny Gondran — Oui. Car comme le dit Bachelard : « Le rapport affectif aux lieux, aux choses et aux souvenirs, n’est jamais très loin ». Thierry Renard — Pour Traverse, le recueil de poèmes que nous publions aujourd’hui, vous avez décidé de ne pas rester toute seule dans votre coin, mais d’ouvrir vos pages à une autre forme d’expression artistique, puisque vous avez demandé à la plasticienne Laurence Cathala de participer à l’aventure. Fanny Gondran — J’ai rencontré Laurence Cathala à l’URDLA (Utopie raisonnée pour les droits de la liberté en art) ,atelier de lithographie, à Villeurbanne, il y a déjà quelques années. Je lui ai proposé de réaliser des graphes pour ces textes et elle a dit oui. J’aimerais la citer ici, car son propos n’est pas éloigné de celui d’un poète : « Car au fond, si on me demande ce que je fais comme artiste, voilà ce que je fais : Je regarde apparaître certaines choses et j’en regarde d’autres disparaître. »