Retour à Florence
par Henry James
Crédits & contributions
- ÉditeurARFUYEN
- Parution09 avril 2026
- CollectionLE ROUGE & LE NOIR
Prix TTC
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« J’ai voyagé trop loin, j’ai travaillé trop dur. J’ai vécu sous des climats brutaux, et me suis associé à des gens épuisants. » De retour à Florence, le narrateur erre dans les jardins Boboli et les salles du palais Pitti, longe les quais de l’Arno en contemplant « le fleuve jaune et les collines violettes ». Toutes les impressions d’autrefois lui reviennent comme intactes, avec la même charge d’émerveillement et de souffrance. « Chaque chose m’en rappelle une autre, mais aussi se rappelle elle-même, simultanément. Mon imagination trace un grand cercle, et revient au point de départ. » Proust avait lu Henry James et on ne peut qu’être frappé de l’intérêt qu’ils manifestent tous deux pour la perception et la mémoire. « J’ai fermé les yeux, note le narrateur de Retour à Florence, et j’ai écouté. Je pouvais presque entendre le bruissement de sa robe sur le gravier. » Les troublantes ressemblances qui font basculer la conscience du narrateur de la Recherche , Henry James nous les fait ressentir de façon non moins vertigineuse. Cette contessa Bianca Salvi, « morte il y a dix ans » , dont il cherche à retrouver la trace, l’auteur l’a-t-il connue – ou son modèle – lorsqu’il découvrit Florence, dix ans avant d’écrire le texte ? L’a-t-il lui aussi fréquentée cette « vieille maison merveilleuse, via Ghibellina » , où elle tenait salon ? Et ce jeune Anglais, Stanmer, qui tombe amou-reux de sa fille, est-il son autoportrait ? Les jeux de miroir sont incessants dans ce Retour à Florence , tout comme dans les deux récits situés à Venise et à Rome, savamment tissés par l’éblouissant conteur des Papiers d’Aspern.
