La boîte à sucre

À Paris, depuis quelques années déjà, Henri Chaumière vit, presque au ralenti, une existence simple et discrète. Mais lorsqu’Amaury et Sarah font irruption au sixième étage de son immeuble, un jour de mars 1940, le temps reprend sa marche. Sous fond de guerre assise, des jardins du Luxembourg, à ceux des Tuileries, en passant par les quartiers du sixième arrondissement arpentés de mille pas et mille pensées ; chaque jour réveille un passé longtemps enfoui. « C’est là que j’ai trouvé cette lettre, sur la table de la cuisine, à côté d’une boîte à sucre et deux tasses à café vides. Ce n’est pas dans mes habitudes d’être curieux, mais j’ai trouvé Sarah davantage fatiguée ces derniers jours, alors, en l’attendant, je me suis assis et machinalement, presque inconsciemment, j’ai lu son courrier… »