Lire chaque fois pour la première fois

« Lire un poème, c’est pour moi et courir bras ouverts comme dans l’enfance et aujourd’hui dans l’amour, et relire, c’est-à-dire lire chaque fois pour la première fois, avec tous les poèmes qui existent. » Cette phrase de Bernard Vargaftig, issue de L’Inflexion – Je n’aime que l’énigme (Éditions Brémond), pleine de « et », jouant sur l’accumulation, semble nous inviter à la prolonger – et donc à nous interroger – dans plusieurs directions possibles : le rapport de chacun.e à la (re)lecture, à l’histoire de la poésie, aux recommencements (comment ne pas entendre le « En avant, route ! » de Rimbaud), à l’enfance ou à l’amour... Le cahier critique de ce numéro voudrait essayer, encore une fois, de savoir ce que l’oreille peut y voir... L’Oreille voit n°3 publie Colette Deblé, Laurent Mourey, Stéphane Page, Sylvie Durbec, Parme Ceriset, Coralie Akiyama, Manon Godet, Sacha Thomas, Arnaud Le Vac, Yann Miralles.