Pensée mythique et narrations médiévales
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La séduction de quelques-uns des récits les plus attachants du Moyen Age tient aux opérations de la pensée mythique qui les animent. Telle est l'hypothèse soutenue par ce livre. Question de départ : ces fictions sont-elles mythiques parce qu'elles se nourrissent d'éléments reconnus en tant que tels comme des «débris» mythologiques ou parce qu'elles exposent des procédures propres à la spéculation des mythes ? La fascination pour la translatio studii et le respect des legs de l'antiquité conduisent à soutenir le premier point de vue. Fidèle aux requêtes de l'anthropologie structurale et de son projet rationaliste, cette étude défendra le second. Deux ordres de phénomènes permettront de vérifier l'idée avancée. - Certains récits que leurs structures constituent en véritables mythes : contes, lais, romans dits «mélusiens» seront complétés du roman antique, Enéas, et du Conte du Graal de Chrétien de Troyes; le sens de ces textes apparaît comme l'effet des systèmes de multicorrespondances symboliques inhérents à l'activité mythique. - Quelques motifs ou stéréotypes comme le «cœur mangé», le «don contraint», les «gouttes de sang», etc. Ces cellules de sens évoquent presque immédiatement les racines psychiques dont la normalisation a façonné notre imaginaire. Bref, une anthropologie de la littérature médiévale passe par la compréhension des armatures mythiques et des stéréotypes narratifs qu'elle met en œuvre.
