Cahiers Du Cinema N°735 Twin Peaks Juillet/Aout 2017
par Collectif
Crédits & contributions
- ÉditeurCAHIERS CINEMA
- Parution11 juillet 2017
Prix TTC
Indisponible
Arrêt définitif de commercialisation. Titre non commandable.
Lorsque Dale Cooper sort enfin de la Black Lodge et tombe dans l'infini, l'arbre crie?: «Non existant?!» Oui, ce que l'on voit est bien non existant. Quel cadeau inespéré nous fait David Lynch, 25 ans après?! La saison 3 de Twin Peaks, intégralement réalisée par lui, est un feu d'artifices. Dans un de ses rares entretiens, il dit qu'il a moins conçu une série qu'un film de 18 heures, à découvrir chaque semaine (18 épisodes, jusqu'au 3 septembre). Un film qui n'en finit pas de recommencer et qui multiplie les pics. On s'extasie à peine sur l'épisode new-yorkais que le 3 arrive avec sa tête d'Eraserhead, puis le 6 hyper-violent, puis le 8. Deux photos entrevues dans le bureau de Gordon Cole, Kafka et la bombe atomique, et BOUM, cinq épisodes plus tard, la bombe explose en 1945 et crée la métamorphose d'un insecte mutant. Chaque fois qu'il fait un pas vers le vieux monde de Twin Peaks, un bond en arrière nous renvoie toujours plus loin. Lynch sait qu'il a capturé un «gros poisson», comme il dit dans son art poétique Catching the Big Fish (Mon histoire vraie). Gordon Cole le confirme lorsqu'il répète (comme Dougie) ce que lui dit Denise?: «You are on something Big?-?Il acquiesce?: Big».
