Librairie Blanche

Décor néant, suivi de : Les enfants de la nuit

par Serge Rezvani

Crédits & contributions

EAN

Prix TTC

13,20

Manque sans date

Momentanément indisponible, sans date de réassort connue.

«Décor : néant» On pense couramment qu'un texte doit être lu en commençant par le début et ainsi, par une lente et attentive pénétration, être saisi jusqu'à son dernier mot. En effet, certains textes ne souffrent pas un dévoilement " déconstruit ". D'autres, au contraire, méritent une lecture " détruite ". Ce sont ces textes porteurs d'un sens second. On ne peut les pénétrer vraiment que si on sait vers quelle fin mène la crise à laquelle on participe par la lecture. Il en est de même pour les lieux où se sont passées des choses terribles. On ne peut les lire qu'à partir de ce terrible que nous en savons. «Décor : néant» est un édifice de mots bâti sur une phrase courte qui n'apparaît qu'à la fin : Assez de symétrie, murmure l'âme de Shimon. Que chaque réplique de cette pièce résonne en permanence de ces paroles désespérées... si pleines d'espoir. «Les Enfants de la nuit» Ces «Enfants de la nuit» doivent être saisis en écho de la Lettre sur les aveugles de Diderot. Qu'est-ce que la mer pour un enfant aveugle ? Serait-ce un miroir à perte de vue ? demande l'aveugle de naissance. On lui répond : Non, la mer on ne se voit pas dedans. On lui dit aussi : La mer est un chaos de gouttes. Et on pense à ce musicien sourd qui, n'ayant jamais vu la mer, avait composé une «Tempête» avec des sons d'après une «Tempête» écrite avec des mots quelques siècles avant lui par un poète, et que cette «Tempête» représentait plus que la mer et ses vagues.