ROUTE D'ELDORADO (LA)

Espagne, 1519. "Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, fatigués de porteur leur misère hautaine, de Palos de Moguer, routiers et capitaines partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal" chantera plus tard José Maria de Hérédia. Cette année-là, Cortès et ses hommes embarquent pour le nouveau monde, avides d'honneur, de gloire, d'or. Ou des trois. Miguel et Tuilo n'ont pas ces ambitions. Leur seul but est de tirer quelques pièces des hommes traînant leur ennui en attendant d'embarquer. Quand on est pauvre, survivre est déjà une belle victoire. Seulement, y arriver à l'aide d'un jeu de carte est redoutable. Surtout quand elles sont biseautées. Les deux jeunes garçons l'apprendront à leur dépens et se retrouveront eux aussi en route " pour conquérir le fabuleux métal que Cipango mûrit dans ses mines lointaines ". Mais à fond de cale, les fers aux pieds et le dos déjà brûlant à la pensée des coups de fouets promis. Qui pourrait alors prédire aux deux amis qu'ils trouveront L'El Dorado, y deviendront de quasi dieux, tiendront la dragée haute à Cortès, affronteront les prêtres tous puissants, échapperont à un jaguar géant de pierre, subiront les caprices de la jolie Chel, trouveront la fortune et peut-être mieux. Beaucoup mieux.. Deux ans après le superbe dessin d'animation "Le Prince d'Egypte", les studios Dreamworks présentent leur nouveau chef d'oeuvre. C'est José Luis Munuera ("Les aventures de Merlin" avec Sfar) qui a adapté, dessiné et mis en couleur cette superbe bande dessinée tirée du film. Un album qui prolonge merveilleusement le plaisir du cinéma.