Le sang qui chante
par Robert Goffin
Crédits & contributions
Prix TTC
Abandon de parution
La parution de ce titre a été abandonnée par l’éditeur.
L'écriture de Goffin au meilleur de sa forme est affaire de rythmes et non de rimes. Les sonorités s'entrechoquent, les répétitions se chevauchent. Poésie de la fulgurance, déferlement spontané qui charrie pas mal de scories. « L'idée m'importait plus que la manière dont je l'exposais (...) j'en arrivais à la matérialisation d'une écriture parlée (...) je cherchais moins la perfection qu'un plaisir d'improvisation. » (Souvenirs à bout portant, 1979). Gaspilleur de ses dons, sans doute, mais ses poèmes sont totalement à son image : fiévreux, exaltes, inspirés, débordants. Ce colosse à la culture immense et désordonnée est un boulimique, un sensuel, un grand vivant. Dans Patrie de la poésie (1945), il peut écrire : « Le poète est celui qui se dépasse, qui sort de sa personnalité pour être plus grand que lui-même. Il faut imaginer, rêver, oser, forcer le destin, vaincre les mots, les amalgamer, les tordre à les faire crier, les bouleverser dans des rencontres heurtées dont le contact subit provoque des télescopages de la subconscience ». Daniel Fano
