Librairie Blanche

Soulce (968-1900)

par Jean-Claude Prince

Chronique d'un village du bout du monde

Crédits & contributions

EAN

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« Soulce n'a pas d'histoire ! » Cette affirmation péremptoire de l'instituteur du lieu a profondément choqué Jean-Claude Prince qui, âgé de onze ans, s'est alors juré de le contredire un jour. Soulce a connu un destin peu ordinaire. On y produisait déjà du fer au xe siècle. Érigé au coeur d'un vallon fermé, entouré de hautes montagnes, privé de voies d'accès dignes de ce nom, le village a vécu replié sur lui-même jusqu'à la fin du xixe siècle. Des règles immuables, héritées du Moyen Âge et appliquées dans le cadre d'une structure organisationnelle des plus complexes, ont régi au cours des siècles la communauté de l'endroit ; et cela, jusqu'à la déchéance du prince-évêque de Bâle en 1792. Dotée d'un rôle et d'un plaid particuliers, Soulce, à la fois seigneurie et cour colongère franche, dite Franche Courtine, a partagé le même territoire, la même paroisse, le même curé et la même école avec son voisin Undervelier jusqu'au xviiie siècle. Undervelier étant l'un des treize francs villages de la Vallée, il était soumis à d'autres règles : celles du bailliage de Delémont qui, lui, dépendait directement de la principauté épiscopale. Ce casse-tête, à première vue difficile à décortiquer, fut à l'origine d'un antagonisme quasi permanent entre les deux villages. Si leurs relations ont, des siècles durant, été émaillées de désaccords et de disputes, ces conflits n'ont heureusement jamais dégénéré en violence. Ils n'ont donné lieu qu'à des joutes judiciaires parfois vives et coûteuses ! Sans être exhaustif, l'ouvrage englobe moult aspects de la vie quotidienne que les manants et habitants de Soulce ont connue à partir des temps les plus reculés. Outre les éléments historiques énumérés et analysés chronologiquement, y compris dans leur contexte exogène, l'auteur brosse le portrait de personnalités attachées à Soulce, mais dont le village n'a jamais entendu parler…