La littérature au-delà de la littérature: autour de Svetlana
par Collectif
Crédits & contributions
- ÉditeurLA BACONNIERE
- Parution18 octobre 2019
Prix TTC
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Svetlana Alexievitch est une auteure russophone majeure du XXe sie?cle, consacre?e par le prix Nobel de litte?rature en 2015, dont l’œuvre explore les archives subjectives et la me?moire des anciennes re?publiques sovie?tiques. Elle a donne? un grand nombre d’entretiens, a? la presse russe en particulier, pour expliquer sa de?marche et pre?senter la cohe?rence de son œuvre; peu d’entre eux sont traduits. Nous nous proposons dans ce volume de publier un de ces entretiens qui constitue une excellente pre?sentation du travail de Svetlana Alexievitch. Intitule? «Le socialisme a disparu, mais nous sommes toujours la?», il est paru en 2013 dans Droujba narodov (entretien avec Natalia Igrounova) et apporte des e?le?ments importants sur la re?ception de son œuvre en Russie et ailleurs.Le second texte ine?dit en franc?ais reproduit dans le volume est l’allocution que Svetlana Alexievitch a donne?e a? l’Universite? de Gene?ve lors de la re?ception de son prix de Docteure Honoris Causa en octobre 2017. Dans celui-ci, a? teneur plus autobiographique, elle expose l’importance de son milieu d’origine, la valeur de?terminante qu’a joue?e la Deuxie?me Guerre mondiale dans son e?ducation et sa formation et des e?le?ments de sa me?thode.Cette publication est accompagne?e de six textes critiques et d’une lettre de Daniel de Roulet, qui mettent tous en valeur la dimension litte?raire de cette œuvre. Si l’on a souvent mis en avant le caracte?re puissant des te?moignages qu’elle constitue, on a trop peu accorde? d’attention a? l’ancrage de Svetlana Alexievitch dans la tradition europe?enne de l’e?criture de l’Histoire. Il s’agira donc de conside?rer la force litte?raire de l’œuvre de Svetlana Alexievitch, qui nous oblige a? nous confronter aux violences historiques et politiques de notre temps mais aussi a? nous s’interroger sur ce que peut la litte?rature face aux conflits arme?s (La guerre n’a pas un visage de femme, Les cercueils de zinc), a? la catastrophe nucle?aire de Tchernobyl (La supplication), a? la chute de la socie?te? et du re?gime sovie?tiques (La fin de l’homme rouge). L’orchestration des voix et le montage des documents re?ve?lent la puissance pathe?tique de ces re?cits: l’Histoire est perc?ue depuis l’expe?rience individuelle en marge de l’he?roi?sme et borde?e par l’effacement.
