Librairie Blanche

Épisodes des Journées de juin 1848

par Francois Pardigon

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« Du travail ou du plomb ! voilà le héraut d'armes. L'arène est ouverte et la Révolution est lancée. » François Pardigon est l'un des rares étudiants qui combattent avec les prolétaires anonymes lors des inoubliables journées de juin 1848. Étudiant en droit, il se retrouve « dans une barricade construite à un endroit resserré de la rue Saint-Jacques, contre un vieux bâtiment dépendant du lycée Louis-le-Grand, qui a servi à loger l'École normale à l'époque de sa fondation ». Il est fait prisonnier, on va le fusiller, on le conduit de prison en prison, et partout il entend le bruit des salves, des « nocturnes détonations » : « Qu?importe au victimé qu'il soit fusillé dans une cour ou sur les toits ? » Il se retrouve dans les caveaux des Tuileries et voit, de ses propres yeux, tirer dans le tas à travers les grilles, comme le fait le père Roque dans « L'Éducation sentimentale ». Il fait partie de la colonne de prisonniers massacrée par les feux croisés des gardes nationaux pendant la nuit, au Carrousel, « ce qui fit frémir toute l'Europe ». Et finalement, il s'en tire miraculeusement, parce qu'il est étudiant et non ouvrier, et il se retrouvera parmi les émigrés français à Londres, sous le Second Empire. Un document rare, l'un de ceux qui font comprendre que les journées de juin 1848, grandes oubliées de l'historiographie contemporaine, parce qu'elles ont vu les « républicains » canonner les ouvriers, ont contribué à façonner la société où nous vivons.