Librairie Blanche

Sur les chemins de l’Ankou

par Daniel Giraudon

Crédits & contributions

EAN

Prix TTC

35,00

Sur commande

Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.

Fidèle à sa méthode habituelle, Daniel est allé puiser dans la mémoire des anciens des témoignages inédits, afin d'en savoir plus sur un sujet dominé par un personnage mystérieux et inquiétant : l’Ankou. C’est ainsi que, sur les chemins creux et tortueux de la mort, il a rencontré l’homme à la faux et entendu le grincement sinistre des roues de sa charrette. Il l’a décrit tour à tour comme la Mort personnifiée, comme messager ou pourvoyeur de la Mort. Il a mis en lumière la dimension humaine de l’Ankou, qui côtoie les vivants et va même jusqu’à s’asseoir à leur table. Il a aussi écouté et relevé tous les autres signes annonciateurs du trépas : bruits insolites, comportements et cris des animaux, pressentiments, rêves prémonitoires, apparitions, hallucinations. Il s’est longuement attardé au bord de l’eau avec les lavandières de nuit. Il a croisé, dans la pénombre, des êtres fantastiques, les uns plus terrifiants que les autres. Il s’est trouvé en présence de cortèges funèbres nocturnes, également de mauvais augure, mais qui firent aussi le jeu des fraudeurs de tabac. Il a assisté les âmes en peine dans l’attente d’une délivrance. Il a noté la présence constante des défunts parmi les vivants et le souci permanent de ne pas les mécontenter. Il a encore assisté à certaines veillées mortuaires et constaté que, si la mort était source de chagrin, on savait aussi en parler avec un certain humour. Ce qui fait l’originalité de cet ouvrage consacré aux traditions populaires relatives à la mort, c’est l’abondance des récits livrés à l’état brut, dans la langue maternelle de ceux qui en furent les témoins. La Haute-Bretagne est également présente dans ce légendaire, et des rapprochements sont établis avec les pays celtiques d’outre-Manche. L’iconographie reste très proche du texte pour lui donner encore plus de force. Anatole Le Braz avait bien raison de penser qu’il restait encore beaucoup à moissonner en Bretagne sur ce thème de l’Ankou qui, après tout, n’était pas un si mauvais diable que ça.