Librairie Blanche

Est-ce que tu me vois encore

par Anton Pincas

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Ce qui attire les poèmes de Pincas dans le concept de frontière est précisément cette finesse, cette ténuité, cette fugacité aussi, qui constituent en vérité la moelle du temps, sa substance si peu perceptible, quasiment invisible. Et le temps, qui est le moteur et l’écrin de la condition humaine, doit être capturé pour que naisse le chant lyrique. Seul son courant permet à la barque de la poésie de naviguer. « Passent les jours, et passent les semaines… » Sans le sens du temps, la sensibilité à sa matière, le souvenir, comme objet et comme acte, ce « regret du bonheur perdu », cette « mélancolie du départ », pour reprendre les termes de Jankélévitch au sujet de La Cerisaie de Tchekhov, ne saurait être. Et le souvenir est au poète une alma mater, un phare dans la nuit du néant qu’il sonde si bien.