Phrase entendue dans un rêve

Phrase entendue dans un rêve Olivier Gallon En un geste précis, des morceaux sont là réunis, formant un tout qui se veut bilan ou départ, crépuscule ou aube. On ne sait. Deux parties composent le livre : l’une de poèmes en prose ou courtes proses narratives, l’autre de poèmes en vers ; chacune poursuivant à sa manière le désir cher à Georges Bataille d’une « libre communication de l’être et du monde qui l’entoure ». Alors que ces deux formes tendent l’une vers l’autre, c’est aussi une libre communication qui se joue entre elles. Logiques diverses parcourent ce livre (relevant du rêve, du conte, ou à la façon de pensées...), tandis qu’un basculement se produit à un moment donné, ouvrant sur l’inattendu. De multiples interconnexions relient les textes entre eux, en autant de fils tendus reliant le fragile et le fort ; affects et sens à l’affût. Un livre tel qu’il nous semble « apparaître comme une échancrure et, conjointement, une déchirure dans le voile apposé à la réalité » (Philippe Blanchon).