Librairie Blanche

Aniline moirée

par Landry Mestrallet

Crédits & contributions

EAN

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Préface de l'auteur : C'est parfois comme un grondement intérieur qu'il faut éclaircir. Il y a frictions intérieures, de la foudre ; le tonnerre gronde mais l'éclair vient après. Et la pluie tombe, couchant avec elle les poussières. L'atmosphère s'apaise et apaise, le paysage trouve des rivières et les arbres puisent en elles leur mémoire et se déploient en l'air et sous terre. Les racines puisent et les feuilles expriment. La vertu pure. Le potentiel de vie pur. L'intelligence intrinsèque à une force créatrice, qui donne sa lumière, qui offre une conscience bouleversante. L'homme à l'image de celle-ci, dans le choix d'imiter l'arbre ou son ennemi. Tant qu'il gardera son potentiel de pleuvoir en son âme, le cycle perpétuel entre ciel et terre, il recouvrera l'équilibre de l'architecte vertueux. C'est toujours troublant un écho, c'est toujours troublant de se relire, c'est toujours troublant de lire un autre et de s'y retrouver. Les images nous enseignent, comme des paraboles. Les neurones communiquent, les pensées épousent le regard. La plus grande des intelligences percevrait bien mieux que tous une vérité, la vérité. Les sciences cognitives, l'étude de l'infiniment petit, l'étude de l'infiniment grand et toujours tourner autour d'une constante manquant à l'écriture d'une équation salvatrice. Tu peux très bien en arriver à ne plus dormir, la tête droguée par le vacarme d'une réflexion en surchauffe, essentiellement mentale. Ou bien écouter simplement un chuchotement pur, celui d'une brise divine qui te parle de tout, qui t'inspire et te conseille, qui rend ton propre esprit et le monde cohérents. Trouver l'harmonie révèle les plus belles vérités. Les plus belles vérités sont les plus essentielles. Cela pourrait faire penser à l'amour. L'amour passion qui entraîne dans une folie stérile et l'amour pur qui repose, transporte, transpose en dièses, grandit. L'amour charité, galvaudé par l'esprit blessé et les paroles vaines. Et l'esprit est souvent blessé par des paroles vaines. Ecouter les choses vaines mène à la vanité et celle-ci ne connaît plus que ces choses vaines. Et alors l'arbre n'utilise plus ses racines et les courtes précipitations sont acides. L'arbre se meurt et les oiseaux tombent. Le tonnerre gronde de plus en plus fort et les eaux se troublent. Aucun arc-en-ciel, aucune lumière, seulement des mirages, des démons, le corps vit mais l'esprit meurt. Le corps est terre et l'esprit est ciel. L'attraction de l'un sur l'autre est sans doute le combat le plus important de l'humanité. L'union en parfait accord du ciel et de la terre repose sur une seule constante qui est son propre résultat et il est en chacun de nous de le trouver. Cette préface improvisée l'est comme chacun de ces poèmes qui furent des pluies révélatrices de moi-même. C'est un peu de cela l'art aussi, partager dans le cas où ça puisse apporter conscience à d'autres.