Librairie Blanche

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard

par Stéphane Mallarmé

Crédits & contributions

EAN

Prix TTC

6,00

Indisponible

Ce titre ne sera plus distribué. Il est probable qu’il ne soit plus disponible.

A la fin de l’année 1897, soit quelques mois avant sa mort, Stéphane Mallarmé publia dans la revue Cosmopolis (fondée par Fernand Ortmans) Un coup de dés jamais n’abolira le hasard. Après des années de vie parisienne, ayant côtoyé la crème artistique, et avant-gardiste de la capitale, Mallarmé s’était retiré dans la vallée de la Seine pour se dédier à une grande œuvre. Lui, qui avait su se libérer de cette nostalgie des êtres chéris perdus, qui submergeaient ses premiers poèmes ; lui, qui avait su libérer les mots de leur fonction primaire, les laissant désormais simplement se suggérer au gré du chant ; voici qu’il s’attelait à les libérer de ces pages trop étroites. Ainsi, Stéphane Mallarmé libéra la typographie des contraintes. Comme en musique – car c’est bien une partition qui s’offre à nous –, le poète a alterné les césures, les suspensions, et les blancs pour laisser place aux images naissantes. Dorénavant, le poète fera sien du cercueil où seront renfermés ses vers vivants. Telle une longue phrase lancinante, qui s’épanouit au gré des pages offertes à elle, et où les mots s’exhibent comme des dessins, imprégnant le blanc du papier de leurs pattes anthracite, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard annonçait une régénération de l’œuvre du poète, dont le parfum nous embaume toujours. © Mazeto Square.