Les Dicts de Richard Sans-Peur

Autrefois, nos bonnes aïeules savaient remplir ces veillées, où voisins et voisines se réunissaient autour du même feu. Les femmes tricotaient, les hommes écossaient les glanes de pois chiches, et pendant ce temps, d’une langue bien aiguisée, quelqu’un ou quelqu’une de l’assemblée racontait des histoires merveilleuses d’aventures et de revenants. Comme les heures coulaient alors ! Et quels petits frissons de terreur à la pensée du spectre livide, de la laitiche ou du grand âne blanc qu’on allait peut-être rencontrer tout à l’heure au détour du chemin. Dans de très vieux cahiers jaunis, nous avons retrouvé quelques-unes de ces belles histoires dont la naïveté vous changera, chers lecteurs, des proses trop sages et trop naturelles de nos conteurs modernes. Écoutez-les donc, et tremblez, si vous pouvez !