Librairie Blanche

Kalin Lindena

par Fabian Goppelsröder

Crédits & contributions

EAN
  • ÉditeurSNOECK
  • Parution12 juin 2025

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29,80

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Un geste, ainsi Kalin Lindena désigne-t-elle ses interventions artistiques. Lignes de mouvement découpées dans l’espace, courbées en forme. Shapes, objets, travaux, qui sont aussi la trace du parcours peu ordinaire de cette professeure à l’Académie des beaux-arts : le travail de Lindena prend naissance dans le graffiti. « L’artiste qui tague », selon le titre à double sens d’un article de 2015. Car avant ses études à l’École supérieure d’arts plastiques (HBK) de Braunschweig auprès de Hartmut Neumann, Johannes Brus et Walter Dahn, elle taguait les rues de Hanovre. Et elle a beau accompagner et diriger une classe de peinture à Karlsruhe depuis 2014, son passé perdure dans son oeuvre. En tant que technique comme de sous-culture, le graffiti marque sa pratique artistique et sa vision d’elle-même. Une trace qui n’apparaît dans aucune esthétique extérieurement suggestive, surtout reconnaissable lorsqu’on tente de comprendre les peintures et les sculptures, les installations et les performances de Lindena comme, précisément, des gestes. Le geste renvoie ici plus à la naissance des oeuvres. Car peindre gestuellement, c’est peindre dans l’espace comme un graffiti pour lequel, à la différence du crayon à papier ou du fusain sur papier, chaque ligne tracée à la bombe devient inévitablement un mouvement de tout le corps. Et avec lui sa trace. Le geste n’est pas simplement un moyen, pas seulement l’expression d’une idée, d’une réflexion déjà achevée. Il est la pensée en pleine exécution !