Institutions et croissance économique

Élément représentatif de la Nouvelle Economie Institutionnelle (NEI), Acemoglu distingue deux types d'institutions : les institutions inclusives et les institutions extractives. Les institutions extractives sont source de faiblesses d'incitations économiques. Elles extraient les ressources du pays au profit d'une élite qui détient tous les pouvoirs. Ainsi, la faiblesse à l'incitation et la résistance des élites au changement, freinent le progrès économique. A l'opposée, les institutions inclusives sont celles qui façonnent réellement les incitations économiques, protègent les droits de propriété et promeuvent la démocratie. Ainsi, sa conclusion est sans appel : ce sont les institutions inclusives qui déterminent les succès économiques des nations. Il soutient la thèse selon laquelle la qualité des institutions et la croissance sont positivement enchevêtrées. Ces résultats sont porteurs d'une contribution inédite à la NEI et exercent une grande influence sur les agendas de recherche des institutions soeurs de brettons woods (BM et FMI) comme en attestent le primat accordé aux droits de propriété et les politiques de réformes institutionnelles prescrites aux pays en développement.