LA FIN DU DéSERT

« L’auteur a adopté la technique de la polyphonie narrative orchestrée selon des axes parallèles, et la comparaison entre des événements similaires et simultanés, en exposant tout ce qui est enraciné ou émergent, dans un montage intelligent et fluide. » Lina Chdoud, télé Al Mayadeen, à propos du Bois de Sarajevo.Les péripéties du roman se déroulent en 1988, dans un village algérien proche du désert. Comme pour les titres précédents de Khatibi, la trame du récit est extrêmement bien ficelée. Elle se tisse autour du meurtre d’une chanteuse aguicheuse, qui se produisait dans un hôtel. L’instruction démarre mais les investigations se compliquent. Les enquêteurs ne parviennent pas à aboutir à une incrimination positive car plusieurs personnages offrent des profils de coupable présumé.Par le biais des interlocuteurs du roman, qui en sont aussi les protagonistes, l’auteur explore l’histoire de la colonisation, et celles de la guerre de libération algérienne et de ses légataires, tout en relatant les circonstances de l’affaire, laquelle malgré sa complexité ne s’étale que sur un seul mois.Les personnes soupçonnées de l’assassinat de la chanteuse ne le sont pas uniquement en regard du code pénal, mais il apparaît en plus qu’elles sont, et des différentes positions qu’elles occupent, concernées par l’immense legs de la guerre de l’indépendance.