Les empreintes de la vie

Le 13 août 2013, un drame indélébile s’est gravé sur le grand registre de l’écoulement du temps. Ma sœur jumelle, alors âgée de 47 ans, s’est suicidée par pendaison. L’impensable s’est produit, me laissant incrédule, anéantie. Pourquoi ? C’est le début d’un lancinant pèlerinage fait de questions, de chagrin, de souffrance, de deuil. Mais, surtout, survient alors la découverte d’une inquiétante compagne : la bipolarité. Une maladie que j’apprends à apprivoiser. Une maladie dont souffrait probablement aussi ma soeur. Un lourd tribut génétique auquel ma jumelle a préféré tourner le dos, vaincue par la honte et le déni. Dès lors, la capitulation de ma soeur se cristallise pour moi en un combat quotidien, une lutte pour ne pas céder à cette envie irrépressible de glisser à mon tour dans l’abysse. Ce récit est mon cri d’espoir, mon acharnement à conjurer le sort ! Mon envie de vivre tout simplement.