Le roman de la Sibylle

Peintre est celui qui veut savoir ce que peut l’éternité quand elle parle. À Michel-Ange qui vient de donner figure à la sibylle de Delphes, le cardinal Leonardo Grosso della Rovere explique que toutes celles qui se sont succédé au fil des siècles ont même origine que Dieu. « Pour une qui savait qu’elle était chargée d’une mission et l’honorait avec toute la gravité requise, combien ignoraient leur état pour n’articuler qu’en toute sainte ignorance les paroles divines ! Et que de graines tombées en terre sourde et stérile ! » De la sibylle qui est une-et-toutes le roman que voici rapporte la destinée d’une vingtaine d’entre elles, la grande part étant consacrée à la catalane dont la carrière, qui mêle amour et magie, débute à l’époque des cathares.