Le temps d'une décapitation
Imaginaire d'un instant imperceptible. Peinture, Littérature
Crédits & contributions
- ÉditeurPU PROVENCE
- Parution06 février 2020
- CollectionCorps & Âmes
Prix TTC
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Quel écrivain, au XIXe siècle, n'a pas écrit d'histoire avec des décapitations ? Quel peintre, du Moyen Âge au XVIIe siècle, n'a pas peint de décapitation ? Or, bien que le décollement de la tête soit atrocement visible, le trépas est imperceptible. Comment, alors, les représentations se confrontent-elles à cet irreprésentable qu'est l'instant de la décapitation ? La décapitation est un sujet d'une impressionnante prolixité, tant en peinture, avec Botticelli ou Caravage ou encore Poussin ou Géricault, qu'en littérature, avec Balzac ou Stendhal ou encore Hugo. La décapitation est atrocement visuelle, spectaculaire et excessive dans la tête décollée qui se montre voire s'exhibe. Pourtant, cette exhibition est perturbée par un instant qui, lui, ne se voit pas?: le mourir arrive trop rapidement. Parce qu'il est imperceptible, s'imagine alors dans cet instant un quelque chose à voir, un mystère inaccessible?: voir cet instant, ce serait voir l'entre-deux entre la vie et la mort. Avec la décapitation, images et textes questionnent l'invu ou l'inconnu, ce qui échappe à la représentation.
