Librairie Blanche

Le destin de la phénoménologie

par Jérôme de Gramont, Jérôme Gramont

Atelier philosophique 2

Crédits & contributions

EAN

Prix TTC

30,00

Sur commande

Titre disponible chez l’éditeur, commande possible sur demande.

La phénoménologie aura recueilli au XX e siècle l’héritage d’un projet philosophique né avec la Grèce ancienne, un projet qu’elle aura tenté d’accomplir avec un rêve de présence (donc d’évidence) et un idéal de méthode (donc de rigueur). Pourtant très vite, dès l’œuvre de Husserl, l’entreprise phénoménologique se heurte aux limites des chantiers effectifs. Ce qui naît avec la maxime d’aller « droit aux choses mêmes » se continue avec un paradoxe : que le plus proche (le manifeste) devient le plus lointain (parce que la chose même se dérobe toujours) – ce qu’il est possible d’appeler « le destin de la phénoménologie ». Ce fut la grandeur de Husserl que d’y avoir fait face. Deux penseurs après lui témoigneront de ce même destin, et de la ruine d’un certain rêve, de présence ou d’originaire : Emmanuel Levinas et Paul Ricœur. Mais que la phénoménologie entre ainsi en crise, n’est-ce pas aussi le signe qu’elle ne cesse d’avoir à faire avec le plus difficile et nécessaire : ce qui excède la pensée (Dieu) ou ce qui l’obsède (le mal), et par là même de répondre à sa vocation ?