Son Sventa

Je ne savais plus trop si c’était de larmes que j’avais envie ou plutôt, comme mon beau bateau, de me précipiter à partir d’ici ! De m’enfuir de ce trou béant, de ce piège, de cette cage sinistre où je me sentais si seul, si étranger et si mal entouré que quoi qu’on fasse, quoi qu’on vienne me proposer de nouveau, en n’imaginant même pas que quelqu’un puisse en avoir encore l’intention… Ce serait trop tard… l’occasion était passée… le mal était fait… J’étais déjà cancrétisé…! Il lui aura fallu soixante ans pour se résoudre à écrire ce triste chant. Soixante années à s’entendre dire qu’il faut tout oublier, que la vie est injuste pour tout le monde et qu’on est seul responsable de ses propres tourments…