Elles seules

C’est le tissage de fils serrés et solides : des portraits, des éclats de la vie de femmes dans lesquels chacune surtout, chacun peut-être, peut trouver un écho. En reconnaissant un « je ne sais quoi » ou un « je ne sais que trop » qui, à un moment donné, a pu nous renverser. Que ce quelque chose relève de notre histoire ou que nous en portions le témoignage. Et dans ces lignes peuvent se lire des fulgurances de violence qui vibrent également par tout ce qu’elles laissent pressentir d’une immense solitude. Tout cela l’écriture de Colette Thévenet le pose avec pudeur. Une langue qui va à l’essentiel. Par petites touches acérées, tout est dit, sans fioritures. Tout frappe au cœur. Elisabeth Vitielli