MIEL, MI-RAISIN

Le miel et ses secrets sous les capsules dorées des pots. Fifine les ouvre les uns après les autres. Plonge une cuillère et goûte. D’emblée, les couleurs rivalisent de vibrations chromatiques. Toutes les textures tartinent le palais de polissonnes bouchées. Le sucre, quant à lui, souligne les essences subtiles sans gâcher les papilles en un raz de marée sirupeux. Chaque cuillerée chuchote son histoire au gourmand. La brune liquide parle de résine et de grand air. La jaune épaisse trahit un flirt interminable avec le soleil d’été. L’ambrée veinée de fines traces blanches évoque des fleurs en liberté réunies en un parfum rare. L’ocre translucide s’écoule bienfai-sante en exhalant l’air des garrigues. Fifine et Aymé reviennent. Le lecteur les retrouve dans leur village des Corbières entre vins et miel sans oublier le gigot qui, cette fois, ne sera pas cuisiné à la ficelle…