Précis d'évaporation
par Sophie Coiffier
Crédits & contributions
- ÉditeurIRE MARGES
- Parution13 janvier 2026
- CollectionImarges
Prix TTC
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« Ces temps-ci, tout te pousse à renouer avec l’oeuvre de la main à ton corps défendant (...). Mais alors pourquoi un tel sentiment d’abandon ? Pourquoi une telle impression de gâchis, de non-accomplissement ? La question suivante est pire encore : le fait d’écrire n’a-t-il pas poussé sur ce sentiment d’échec ? » Essai poétique et autobiographique, Précis d’évaporation s’inscrit dans le questionnement que Sophie Coiffier place au coeur de son écriture : comment habiter le(s) monde(s) dont la réalité nous échappe sans cesse ? Interrogation dont la poétesse cherche des fragments de réponses dans ces repères que sont pour elle les oeuvres d’artistes de différentes époques parmi lesquels le Caravage, Courbet, Rodin, Agnès Varda ou David Hockney, mais aussi les photographies de l’album familial, ou encore les réminiscences de l’enfance, les souvenirs. Un précis, selon sa définition, est un petit manuel didactique, exposant de façon claire et succincte l’essentiel d’une matière. Ici, il s’agit d’évaporation : « Au XVIIe siècle, le sens du verbe évaporer avait trait à l’émotion. Après avoir désigné le phénomène de disparition d’un liquide ou de la fumée, il s’est déporté sur le liquide particulier que sont les larmes, puis sur le fait de « faire couler au-dehors » un sentiment. Les émotions, si fluides, instables et fugitives, seraient-elles paradoxalement les seuls moyens sensibles d’appréhender l’espace et le temps qui sont à la fois nôtres et ce que nous avons en commun ? Précis d’évaporation est le lieu d’un regard poétique et réflexif sur un trajet personnel, celui de l’autrice et plasticienne : la main qui saisit les matières et les outils du dessin, de la peinture, de la gravure soudain hésite et se tourne vers l’écriture. « Pour écrire sa vie, il faut écrire de la mémoire. Là, est le problème : ma vie n’a rien à démontrer au-delà d’elle-même. » La poésie de Sophie Coiffier ne démontre pas, elle inspire des vagabondages entre soi et le monde, des trajets incertains et foisonnants dans une quête indocile d’apaisement.
