Courtisanes philosophes
Psaphion, courtisane de Smyrne et Hipparchia, histoire galante
Crédits & contributions
- ÉditeurDIX HUITIEME
- Parution01 octobre 2013
- CollectionCollection Dix-huitième Siècle
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« Rien n’est plus rare parmi nous que les courtisanes philosophes », affirme d’Alembert dans l’article « Courtisane »de l’ Encyclopédie , Ninon de Lenclos faisant exception. En 1748, paraissent trois fictions qui relativisent ce jugement : Thérèse Philosophe , Psaphion ou la courtisane de Smyrne de Meunier de Querlon et Hipparchia, histoire galante attribué à Godard de Beauchamps. Les célèbres Grecques de l’Antiquité, Aspasie, Phryné et autres Laïs, plus rarement Hipparchia, ont inspiré, à partir des années 1740, une mode de roman pornographe , au sens premier que Rétif de la Bretonne donnera au mot en 1769. Inscrites dans la forme du roma-nmémoires, permettant à un sujet féminin d’articuler en première personne l’histoire d’une expérience intime de son corps et de son rapport à l’autre, ces deux fictions antiquisantes peu connues que sont Psaphion et Hipparchia envisagent la sexualité comme un objet philosophique, à partir d’une expérience réfléchie de la pluralité érotique dont les Lettres persanes ont fourni le modèle inaugural. Elles dessinent, par leur traitement littéraire d’un libertinage éclairé décliné au féminin, une figure de la Femme des Lumières. Les textes sont accompagnés d’une anthologie permettant de les situer dans un processus de construction de cette figure de philosophe et de ses ambiguïtés.
