Confinatus

Alors que sa femme écrivait sur le miroir : « je suis innocente, laissez-moi sortir » ! L’Homme, prit un feutre rouge et une feuille blanche : « S.O.S, je suis prisonnier ». La colère et la haine avaient fait place à l’amour. Les jours et les nuits se ressemblaient, se mélangeaient. Pas de départ, ni de retour, ni de changement. Une situation forcée à l’enfermement. C’était comme une ligne continue, tel un arrêt cardiaque sur un monitoring. Aucune plainte, aucune condamnation n’était pointée contre eux, et pourtant, ils subissaient une peine. L’Homme se mit en mode de ressenti. Ses jambes flageolaient par manque d’exercice et par chute de calories. Il se refermait sur lui-même, comme une huître, oubliant ainsi d’être quelqu’un. Il n’était plus personne. Juste un « petit chose » qui ne pouvait plus raisonner… Son chemin, sa route n’allaient nulle part. Le tunnel restait dans l’ombre. Le phare éteint le laissait choir sur les rochers, comme un bateau abandonné, frappé par des flots violents.