L'insomnie du monde - de Ricoeur à Levinas, la nécessité de l'Autre
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La nature se rebelle et l'ampleur des dérives écologiques débordent l’homme. Alors que plusieurs milliards d'années avaient été nécessaires à la nature pour faire apparaître la matière, la vie et l'espèce humaine, les religions monothéistes ont permis aux hommes d'assoir leur conviction d'en être « maître et possesseur ». Malgré les progrès contemporains, l'espèce humaine, obsédée par ses désirs d'immédiateté et d'écrasement du temps semble toujours refuser de comprendre l'impuissance de sa technologie à modifier la cinétique des remédiations naturelles seules à même de compenser la dérive écologique de la planète. Cette inadéquation des temps humains et naturels explose dans un monde inégalitaire, spéculateur et communiquant, où individus et sociétés se comportent comme des insomniaques aux esprits débordés et incapables de réfléchir à l'avenir de la planète et de l’humanité. L’homme contemporain feint de reconnaitre la nature. Mais il ne le fait pas au sens où Ricoeur dans le Parcours de la reconnaissance nous rappelle que la reconnaissance n'est qu'une étape vers la vérité. Bien qu'elle soit une condition nécessaire de la justice, la vérité, sans éthique, ne suffit pas à la garantir. Levinas a établi, à la fin d'un XXe siècle profondémment meurtri par les totalitarismes, une condition suffisante à la justice : la prise en compte du visage de l'Autre. Ce livre décrit, de Ricoeur à Levinas, la recherche des fondements d’une justice naturelle basée sur la connaissance et l’humanité dans un monde égaré dans sa course contre le temps. Postface de Patrick Nerhot : La liberté implique une vérité qui ne peut consister en une soumission au Temps. La liberté implique la domination d'un Temps auquel est soumise toute vérité de l'humain – mortel. Elle implique par conséquent un avenir comme condition de vérité existentielle de l'homme mais que pourtant un "advenu" ne saurait correctement traduire. L'avant, encore et encore, est toujours l'avant d'un après: c'est ce qu'il faut savoir construire et ce sur quoi butte irrémédiablement la philosophie profane.
