LE COUDE

qui êtes-vous vous qui n’êtes pas remonte le boulevard vers la place où le soir tournent les voitures en rond puis disparaissent où êtes-vous vous voit à côté un peu penchés vacillants pour vous tenir debout d’avance est perdu au bout d’un temps vous tombez ne vous voit plus du tout le caniveau souffle vos ombres restent vos absences ivres cognent d’un geste vous chasse murmure ou grogne vous êtes lâches opiniâtres vous êtes inévitables