Angor
par Jacinta Kerketta
Crédits & contributions
- ÉditeurBANYAN
- Parution11 mars 2020
Prix TTC
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Bien peu d’auteurs ont donné voix aux Adivasi (« habitants des premiers temps »), ces communautés anciennement désignées sous le terme de tribus qui, à la différence des Dalits (les « Intouchables »), et parce qu’elles vivaient isolées dans des zones montagneuses inaccessibles, ont longtemps échappé à l’exploitation par les autres castes… jusqu’à la colonisation britannique et le développement des routes. Expulsées de leur habitat convoité pour ses richesses forestières et minières, ces communautés ont pourtant été progressivement réduites à un statut dramatiquement marginal, accentué par la modernisation de l’Inde et plus encore par la globalisation. Les Adivasi ont ainsi rejoint le sous-prolétariat urbain, perdant peu à peu leur langue, leur culture et leurs traditions, condamnées à la misère, aux discriminations, à la mise au ban. C’est leur souffrance, leur couleur, mais aussi leur courage que Jacinta Kerketta, jeune poétesse et journalise du Jharkhand (nouvel Etat créé en 2000 sur le territoire de l’ex-Bihar et signifiant littéralement « terre des forêts »), exprime avec force et beauté dans le recueil Angor. Dans ses travaux de reporter comme dans sa poésie, Jacinta Kerketta n’a en effet de cesse de porter la voix des Adivasi, de retracer leur parcours et leurs combats, et de rendre un vibrant hommage à leur culture qui se trouve être celle du lien unissant la terre et l’homme, où toute vie animale, végétale ou minérale mérite le respect et l’amour. Au-delà du témoignage, elle nous livre ainsi une réflexion poétique de première importance à l’heure de l’urgence écologique.
