Le silence n'est pas sans voix

Et si Arthur Rimbaud avait rencontré Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud, quelle aurait été, la nature de leurs échanges ? Arthur avait vingt ans en 1874, Friedrich trente-et-un ans, Sigmund dix-neuf ans en 1875. Par une étrange coïncidence, les années qui suivirent ont été riches d’inflexions dans les œuvres du philosophe et du futur psychanalyste. La fiction romanesque peut-elle donner une scène de représentation là où aucune trace écrite ne subsiste de leurs hypothétiques dialogues ? Pourquoi cette possible absence de traces sur les échanges supposés entre les acteurs de ces deux rencontres ? Le lecteur pourra en juger. Il est des silences qui ne sont pas aphones. Gérard Pirlot est psychanalyste, psychiatre, pédopsychiatre, membre de la Société Psychanalytique de Paris, professeur à l’Université de Toulouse-II- Le Mirail et auteur d’une vingtaine d’ouvrages liés aux problèmes de l’enfance et de l’adolescence, et, un roman : " La colère de Rimbaud, le chagrin d’Arthur"(2018)